XIIème Plan de Développement 2010-2014.

Le présent document a pour objet le XIIème Plan de Développement 2010-2014, un plan intersectoriel de portée nationale. Le schéma de développement pour la période 2010-2014 vise la concrétisation du programme présidentiel «Ensemble relevons les défis» qui aspire à faire progresser la Tunisie vers une étape avancée de son processus de rattrapage des pays développés et la réduction du taux de pauvreté au niveau le plus bas. Ce programme a pour but de hisser l’indicateur de développement humain au niveau des pays à indicateur élevé, de valoriser les ressources humaines, d’instituer la société du savoir et de l’intelligence, de garantir la sécurité alimentaire et d’optimiser l’exploitation des ressources nationales. Les objectifs et les priorités du schéma de développement sont décrits dans le Chapitre I de la Deuxième Partie du Plan. L’objectif primordial du quinquennat 2010-2014 se fonde sur la réalisation d’un surcroît de bien être et de prospérité et la progression pour accéder au rang des pays développés. Les efforts prévus dans le Plan ont pour but de soutenir davantage la catégorie vulnérable et à ressources limitées et d’assurer son intégration dans un cycle de production et un processus de développement dans le cadre d'une approche visant à réduire le taux de pauvreté au niveau minimal internationalement reconnu.Quant à l’objectif de la sécurité alimentaire, les efforts sont axés sur la bonne exécution des stratégies sectorielles, visant essentiellement le développement davantage de la production et l’amélioration de la productivité et la compétitivité des produits et ce à travers notamment le renforcement du soutien aux agriculteurs, la mise à disposition des intrants nécessaires à la production pour garantir la réussite des saisons agricoles, l’œuvre pour davantage de complémentarité entre la recherche scientifique agricole et le secteur productif afin de valoriser les résultats de la recherche et d’intégrer les nouvelles techniques dans le secteur de production. Dans ce cadre, une attention particulière est accordée aux principales activités d’appui à la sécurité alimentaire nationale à l’instar des grandes cultures permettant d’atteindre l’autosuffisance en blé dur, d’étendre les superficies des fourrages pour répondre aux besoins du cheptel et d’atteindre un taux de 10 pourcent de la production de pêche provenant essentiellement de l’activité de l’aquaculture.Le Plan envisage la rationalisation de l’exploitation des ressources naturelles, notamment des terres agricoles, des ressources hydrauliques et des systèmes écologiques. Le but est de préserver leur capacité de production, leur fertilité et la maîtrise de leur exploitation pour atteindre la sécurité alimentaire durable. Dans ce cadre, les efforts doivent porter sur la protection du patrimoine national en terres cultivables face à l’avancement urbain, l’érosion et la désertification à travers l’adoption d’un programme de consolidation du rythme de plantation et l’augmentation du taux du couvert forestier et végétal. Les efforts seront consentis également pour améliorer l’exploitation des ressources hydrauliques disponibles et leur allocation à travers l’appui aux projets relatifs à la connexion des barrages et au transfert de leurs surplus, à l’amélioration de la rentabilité de quelques ouvrages hydrauliques et la généralisation des techniques d’économie d’eau. Les efforts porteront également sur la préservation et le développement de la richesse halieutique et la rationalisation de son exploitation par la consolidation des mesures protectionnistes contre l’exploitation excessive, la promotion de la pêche en haute mer, la maîtrise de l’organisation et du suivi des campagnes de pêche pour protéger les richesses halieutiques nationales de toute forme de désertification et l’élargissement des domaines de l’aquaculture. En vue d’assurer le développement escompté et de réduire le taux de fluctuation du niveau de production d’une année à l’autre, le Plan prévoit l’exécution d’un plan d’action cohérent pour développer la participation de la production en irrigué dans la production totale tout en identifiant des programmes spécifiques pour développer l’agriculture pluviale par la réflexion sur les techniques adéquates et la mise en place des mécanismes susceptibles à baisser le degré des risques caractérisant ce mode de production outre la mise en place d’une stratégie cohérente pour la réaction au phénomène de changement climatique et la réduction du taux des pertes et de destruction de la production en assurant les capacités de stockage et de transport nécessaires et en renforçant l’adoption des stocks de régulation.En ce qui concerne la réduction de la pauvreté, le Plan prévoit la création d’emploi selon les secteurs d’activités pour la période 2010-2014. La création d’emploi dans le secteur de l’agriculture et de la pêche est envisagée (Chapitre I de la Troisième Partie).La Chapitre IX de la Troisième Partie est consacré au concept de développement durable, qui préconise le renforcement des services de l’assainissement, la maîtrise de la gestion des déchets, la prévention contre la pollution industrielle, l’amélioration de la qualité de l’air, la préservation des ressources naturelles, la protection du littoral, la maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables, l’aménagement territorial et urbain, ainsi que l’appui à la sensibilisation environnementale. A la fin du Chapitre IX les principaux indicateurs du développement durable sont indiqués.