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Les forêts méditerranéennes d’Algérie, Liban, Maroc, Tunisie et Turquie couvrent une superficie totale de près de 19 millions d’hectares. Ces forêts ont été et seront soumises de manière croissante à des pressions anthropiques (surpâturage, collecte de bois de chauffe, incendies, conversions agricoles, etc.) et aux effets dus au changement climatique (augmentation des températures et de la fréquence des événements extrêmes, diminution des précipitations, attaques parasitaires, etc.) Ainsi, des phénomènes de déforestation et de dégradation forestière sont observés. Ces problématiques sont d’autant plus marquées que les populations sont généralement fortement dépendantes des écosystèmes forestiers et que les administrations forestières et les gestionnaires sont confrontés à des difficultés techniques et financières pour gérer durablement ces forêts. À des degrés divers, les politiques forestières des pays bénéficiaires apportent des réponses à ces enjeux liés à la fourniture durable de biens et services par les forêts méditerranéennes dans un contexte de changements climatiques. Cependant, les stratégies de gestion des espaces boisés ne prennent pas suffisamment en compte les impacts du changement climatique. La valeur des biens et services fournis par les forêts n’est pas assez reconnue, que ce soit au niveau local et national, par les autres secteurs de l’économie qui en bénéficient (tourisme, élevage, eau…), ou au niveau international (les forêts méditerranéennes ont ainsi jusqu’à récemment été absentes des programmes liés au mécanisme REDD+).