PROCHAINE SESSION DU COURS EN LIGNE
21 novembre – 17 décembre 2022
Dépôt des candidatures avant le 13 novembre 2022
AGTER et la CMAT, dans le cadre d'un service de formation interactive initié avec l'appui de International Land Coalition, proposent aux membres d’organisations paysannes et de la société civile, professionnels du développement, chercheurs, journalistes, étudiants et toutes personnes intéressées de participer à un cours en ligne consacré à l'analyse des accaparements de terres dans le monde et au renforcement mutuel des actions pour y faire face.
La proposition en quelques mots
Ce cours réunit deux éléments propices au renforcement des personnes et des organisations dans l’action face à l’accaparement des terres :
- des contenus pédagogiques fruit d’un travail de longue date sur les problèmes fonciers et leurs enjeux dans le monde réalisé par le réseau d’AGTER et ses partenaires (exemples, outils d’analyse, mises en perspective),
- un échange structuré d’expériences amenées par les participant.e.s au cours issues de nombreux pays.
Pendant quatre semaines (trois semaines thématiques et une semaine de finalisation des études de cas), ces derniers vont plus loin ensemble dans l’analyse des cas qui les mobilisent au quotidien et la réflexion sur les réponses à y apporter. Ils batissent de nouvelles alliances et développent leurs stratégies.
Le cours est ouvert à un public diversifié d’acteurs et actrices des luttes contre l’accaparement des terres, d’ONG d’appui à ces luttes, de chercheurs, de journalistes, d’acteurs du développement...
Cette prochaine session est co-organisée par AGTER et la CMAT. Elle permettra à nouveau de réunir parmi ses participant.e.s des membres de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre, l’Eau et les semences paysannes en Afrique de l’Ouest (CGLTE-OA) qui présenteront et approfondiront ensemble leur réflexion sur des cas et des actions dans lesquels ils.elles sont engagé.e.s.
À l’issue de la formation, les études de cas créées serviront à la sensibilisation, la mobilisation et la formation d’autres personnes dans le but de renforcer les collectifs d’action locale et élargie pour y faire face.
Pourquoi ce cours ?
Depuis le milieu des années 2000, l’intérêt des entreprises, des opérateurs financiers ainsi que de certains États pour les terres agricoles s’est considérablement accru. Leur prise de contrôle des terres se fait très souvent au détriment des populations qui y habitent ou qui en retirent des ressources indispensables à leur survie et qui les occupent depuis des générations. Leurs droits coutumiers sont souvent ignorés. En outre, les systèmes de production mis en œuvre sur les immenses surfaces obtenues – qui s’élèvent à des milliers voire des dizaines (ou parfois même des centaines) de milliers d’hectares par opération – sont loin d’être conformes aux besoins les plus pressants des habitants des pays qui accueillent ces mal nommés « grands investissements », à savoir la sécurité alimentaire, la durabilité environnementale et le maintien de l’emploi en milieu rural.
Dans certains contextes, la concentration des terres et des ressources par quelques personnes ou entreprises peut s’opérer sans violence apparente par le biais d’achats, de locations, d’héritages, etc., sous le fard d'un « commun accord » entre les parties. Mais ces processus contribuent souvent au développement des inégalités et ne permettent pas de satisfaire l’intérêt général.
Le cours traitera ces deux grandes situations d’accaparement, avec ou sans violation apparente des droits des populations. Les participants discuteront sur la base de ces analyses de possibles réponses et propositions d’actions.
Origine du cours
L’association AGTER (www.agter.asso.fr) travaille depuis 2009 sur la problématique des accaparements de terres dans le monde. L’association et ses membres ont réalisé de nombreuses études sur ce sujet, et valorisé leurs connaissances dans de nombreux articles, des conférences et des formations universitaires dans différents pays (voir le site de ressources documentaires www.agter.org). Un élargissement de leur diffusion était appelé par des personnes intéressées du fait de leur pratique professionnelle dans le domaine du développement (institutions publiques nationales ou internationales, ONG, consultants) ou au sein d'organisations paysannes ou d'organisations de la société civile.
Une première session a été proposée dans le cadre de la préparation du Forum Mondial sur l’Accès à la Terre qui s’est tenu à Valencia en mars 2016, à l’initiative d’AGTER et du CERAI (http://www.landaccessforum.org/). Organisée par AGTER en collaboration avec l’ONG MODOP et grâce à un appui financier de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme. Elle a réuni 25 participant.e.s francophones de 15 pays d'Afrique, d'Amérique latine & Caraïbes et d'Europe.
Devant le succès de ce premier cours et le nombre de demandes d'inscription très supérieur au nombre de places disponibles, AGTER a décidé, en collaboration avec le CERAI et avec l'appui de International Land Coalition (ILC), de le mettre à jour pour le proposer à nouveau en 2020, cette fois en plusieurs langues (français, anglais et espagnol), aux membres de l'ILC, aux partenaires d'AGTER et à tous les acteurs intéressés.
AGTER propose désormais chaque année de nouvelles sessions qu'elle organise le plus souvent avec des partenaires pour contribuer à en faire bénéficier à de nouveaux réseaux, intégrer des exemples plus adaptés à chaque groupe de participant.e.s et faire progresser les analyses présentées.